J'ai la sclérose en plaques depuis 6 ans. J'essaye d'aider mes lecteurs à mieux vivre, mieux manger et accepter cette maladie.
mardi 14 septembre 2021
Vivre avec la SEP : Vivre le moment présent
dimanche 28 mars 2021
Vivre avec la SEP : Bilan d'un an de vie dans un monde avec la Covid
Nous sommes dans une période compliquée dont, espérons-le, nous n'avons jamais été aussi proches de sortir. Revenir à une vie plus normale. La normalité d'avant. Cette période où nous avions la sclérose en plaques mais où il n'y avait pas de virus. Pour tous, l'arrivée dans le monde de la SEP constituait déjà une forme de saut dans un nouveau monde. Ce fut en tout cas mon ressenti.
La maladie nous force constamment à nous adapter et je dirais que j'ai vécu la pandémie comme une adaptation supplémentaire. Quand je regarde autour de moi, j'ai le sentiment que cette nécessité d'adaptation est venue plus contraindre les "valides" car il n'avait jamais ressenti ce poids violent d'une contrainte imposée, durable dans le temps, à laquelle on ne peut pas s'opposer. Personnellement, j'ai vécu l'annonce de la SEP et les deux premières années qui ont suivi de manière bien plus terrible que l'annonce du premier confinement. Je me suis pourtant imposé un premier confinement très dur. Etant sous immunosuppresseurs et les médecins ayant très peu de recul sur l'impact de la Covid sur la SEP au début de la pandémie, je n'ai pris aucun risque. Je n'ai vu personne pendant deux mois, je me suis fait livrer ma nourriture. Décrit comme cela, nous ne sommes pas loin de la prison. Mais j'étais en télétravail (donc l'esprit occupé), je voyais de la famille et des amis par Internet. Le point différent est que cela concernait tout le monde. Toute la population était confinée. La déflagration du diagnostic de la SEP vous concerne vous, seul. C'est une introspection forcée, brutale, à laquelle on ne se prépare pas. On peut se préparer d'une certaine manière à un confinement (en achetant du papier toilette visiblement) et on sait que cela sera temporaire. Dans le cas de la SEP, vous savez que cela va durer, être imprévisible. Il y a moins de moyens pour la recherche que dans le cas d'une solution rapide multi-états pour une pandémie. La résignation s'empare de vous. La SEP bouleverse potentiellement aussi davantage votre vie. Un certain nombre d'entre vous ont dû changer de travail, arrêter certains sports, certaines activités. Ce fut mon cas. La crise de la Covid n'a pas forcément eu tous ces effets sur votre vie si vous avez pu garder votre emploi. Ce fut aussi mon cas. On retrouvera en théorie une grande partie de notre vie d'avant prochainement. Par contre, il y a peu de gens qui guérissent pleinement de la SEP. Elle s'endort parfois pendant plusieurs mois, plusieurs années puis revient soudainement. C'est psychologiquement plus difficile. Je la compare à la situation d'être reconfiné perpétuellement et sans préavis. Certes, si la situation sanitaire actuelle commence à y ressembler, on est encore loin de tout cela, car la SEP dure une quarantaine d'années ou plus pour les gens diagnostiqués dans leur vingtaine.
Pour revenir au sujet, j'ai donc plutôt bien vécu cette période. Médicalement, j'ai gardé mes problèmes sans trop d'accentuation (toujours les mêmes troubles de sommeil, vésico-sphinctériens, fatigue). Seule une tâche supplémentaire à l'IRM annuel est venu me contrarier, juste de quoi ne pas vous faire oublier que la maladie progresse toujours insidieusement. Sur le plan mental, je me suis surpris résilient, beaucoup plus résilient que je ne l'aurais soupçonné, en comparaison d'une certaine détresse psychologique que j'ai vue naître chez des personnes "valides" autour de moi. Je pense que la SEP vous force à une introspection dès le diagnostic et d'une certaine manière je crois que je l'avais déjà faite. Les cafés et restaurants fermés, lieux qui me permettent de faire des "pauses" quand je me balade ou visite une ville, le fait de voir mes amis masqués, le fait de travailler différemment, tout cela pèse à la longue. Cependant je garde espoir. La recherche a progressivement identifié peu de risques supplémentaires pour les personnes ayant la SEP, même les immunodéprimés. Les premières vaccinations des patients ayant la SEP ne présentent pas de risques particulièrement accrus par rapport au reste de la population. Plus généralement la vitesse à laquelle une solution a été trouvée, notamment grâce à l'ARN messager laisse à penser qu'un certain nombre de solutions vont être trouvées pour d'autres pathologies. L'objectif personnel qui m'anime et qui me fait vivre et de voir une solution à la SEP de mon vivant. L'après Covid sera peut-être plus compliqué pour moi. Reprendre sa vie d'handicapé non visible, ne pas pouvoir profiter de tout comme tout le monde, finalement voir que la maladie est toujours là, que seule la Covid est partie. Je ne sais pas comment je réagirais mais j'appréhende un contre-coup. Nous verrons bien.
En attendant, technique de la tortue : faisons encore le dos rond quelques semaines, on y est presque.
Bonne journée.
vendredi 21 août 2020
Vivre avec la SEP - il y aura des jours sans
Je suis de nature positive et sur ce blog je cherche toujours à aider les gens à voir le positif dans leur maladie. Mais il ne faut pas le nier, il y a des jours où ça ne va pas comme vous l'avez prévu. Des journées où même si vous y mettez tout le courage du monde et l'esprit positif nécessaire, rien n'y fait. Dans mon cas les moments de moins bien coïncident presque toujours avec un jour de moins bien physique. Ces jours difficiles peuvent venir après une longue période de mieux et on a l'impression que tout est à refaire. Comment gérer ? comment ne pas perdre le moral dans ces situations ?
vendredi 24 juillet 2020
Vivre avec la SEP : Bilan de six ans de SEP et autres réflexions
dimanche 15 décembre 2019
jeudi 7 novembre 2019
dimanche 3 novembre 2019
vendredi 16 février 2018
Vivre avec la sep : achat immobilier
En faisant des recherches sur Internet, j'ai trouvé beaucoup d'articles sur comment acheter un appartement quand on a une ALD mais peu de récits d'expérience de personnes ayant essayé.
http://www.aeras-infos.fr/cms/sites/aeras/accueil.html
Ajoutez votre dernier bilan sanguin et autres bilan (IRM, Uro-dynamique,...). La sclérose en plaques étant très variable d'un patient à l'autre, essayez d'être le plus précis possible. Il sera demandé à votre neurologue à quel niveau sur l'échelle de KURTZKE vous vous situez. Cela donne une gradation dans l'échelle de la maladie. Je ferai un article spécifique sur l'échelle de KURTZKE prochainement.
Une fois tous les questionnaires médicaux standards et le spécifique envoyé commence une phase d'attente pour avoir les résultats des assureurs. Cela prend 10 à 15 jours si votre dossier est complet.
Pour acheter votre résidence principale, la banque demande en général 4 assurances : le décès, la PTIA (perte totale et irréversible d'autonomie), l'IPT (invalidité permanente et totale) et l'ITT (Incapacité temporaire et totale) avec souvent une franchise pour cette dernière.
Dans mon cas, où je le répète et j'insiste, je faisais le test pour une personne qui empruntait seule, on ne m'a accordé que la garantie décès. Je n'ai que 31 ans et suis en dessous de 2 sur l'échelle de KURTZE. La réponse a été la même pour les sept assureurs que j'ai testés avec des majorations allant de 0 à 100% sur l'assurance décès et un refus systématique de la PTIA, de l'IPT et de l'ITT. Dans le meilleur des cas, je pensais avoir que j'aurais eu la PTIA avec exclusion pour la sclérose en plaques, mais ce ne fut pas le cas.
Devant ce refus des assureurs, j'ai quand même continué le test en demandant à un courtier (bancaire cette fois) s'il était possible d'emprunter avec seulement l'assurance décès. Il m'a dit que ce serait peut-être possible mais avec des banques spécialisées qui n'ont pas pignon sur rue et à des taux bien plus élevés. Vous auriez un taux entre 2.5% et 3.5% sur 20 ans alors qu'une personne saine serait potentiellement autour de 1.6%.
Mon bilan de ce test
- Les personnes qui réussissent à emprunter avec la sep doivent être persévérantes et patientes et accepter d'être majorées
- Chercher l'assurance et la banque avant de chercher le bien
- Essayer d'avoir un co-emprunteur qui ne présente pas de risques de santé pour renforcer votre dossier.
- Soyez forts mentalement ! Quand vous êtes jeunes et que la sep ne vous handicape pas encore trop, les lettres de refus successives des assureurs vous font prendre conscience de la maladie et certaines personnes peuvent mal le vivre.
- Pour la fin, comme toujours sur ce blog et après cette plongée dans le monde des assureurs : RESTEZ POSITIFS ! : on ne doit pas forcément devenir propriétaire d'un bien physique pour être heureux :)
mercredi 10 janvier 2018
Vivre avec la SEP: la ponction lombaire mythe ou réalité?
Un petit post pour évoquer la ponction lombaire. Est-ce que ça fait mal ?
Personnellement (et chacun est différent), la ponction lombaire a été jusqu'à présent, l'étape la plus douloureuse de ma SEP.
dimanche 6 août 2017
Vivre avec la SEP: Quels symptômes?
dimanche 25 juin 2017
Vivre avec la SEP: des exercices simples et relaxants
Voici une vidéo d'une canadienne, avec des exercices très simples et relaxants:
mardi 21 mars 2017
Vivre avec la sep: avoir un handicap non visible
De même, de nombreuses personnes ne vont pas vous croire. Elles vont penser que vous délirez, que vous êtes un hypocondriaque qui s'ignore et que vous en faites toujours trop. Ces personnes malheureusement ne vous aideront qu'après un certain nombre d'années quand elles réaliseront que vous ne mentiez pas. Pour cette raison, il faut s'endurcir mentalement. Une des façons est de relativiser sa situation. Des pays comme la France, offrant l'affection de longue durée, la possibilité de mi-temps thérapeutiques, sont loin d'être les pires pour être malade de la SEP. Essayez de ne pas en vouloir aux gens. Réfléchissez à toutes vos attitudes avant la maladie et vous vous direz qu'il y a des situations avec le recul où vous auriez pu vous comporter différemment ou considérer différemment des gens avec un problème.
Sachez également en jouer. Tout le monde ne sait pas que vous êtes malade et n'a pas forcément besoin de le savoir. Vivre avec un handicap non visible permet de prétendre que vous êtes bien quand vous avez des maux de tête, des raideurs aux jambes ou autres symptômes. Il faut parfois savoir faire semblant pour s'éviter de longues discussions. Trouvez la balance nécessaire.
Il n'y a pas une solution miracle, mais essayez de faire du fait que la SEP est non visible, un atout. Vous vivrez mieux.
samedi 11 février 2017
Vivre avec la sep: 5 choses à mettre en place rapidement après le diagnostic pour conserver votre carrière
Mon premier article sur la gestion de sa carrière post-diagnostic. J'écrirai également sur les possibilités de reconversion.
Il est toujours difficile d'avoir la sep. Il est encore plus dur d'avoir la sep quand vous avez jusqu'alors eu une carrière irréprochable. La question est d'amorcer une possible bascule, car sur le long terme, vous ne pourrez pas maintenir une carrière à cent à l'heure.
Si vous êtes dans mon cas, une fois passés les premiers mois, et les étapes de l'acceptation physique et psychologique, il faut continuer à vivre. Prendre des décisions radicales et s'astreindre un certain nombre de contraintes, vous permettra de bloquer ou du moins de ralentir fortement l'évolution progressive de la maladie et de continuer à travailler dans le métier que vous souhaitez.
Les 5 choses que j'ai progressivement mises en place pour conserver ma carrière très demandeuse:
- Bien commencer la journée
Votre petit-déjeuner doit être adapté à la SEP. S'il y a un repas dans la journée où je ne fais pas d'écarts, c'est le petit déjeuner. Je ne prends jamais de gluten ou de produits laitiers et je n'hésite pas à prendre des compléments alimentaires comme de la spiruline ou des graines de chia, qui m'apportent de l'énergie. En général, je mange des crêpes à base de lait de coco ou de tofu. J'accompagne le tout d'un smoothie de fruits frais (en général un mix fruits, choux frisé, graines de chia) et du thé vert.
- Bien choisir mes évènements en dehors du travail
Je n'ai pas supprimé ma vie sociale depuis la sep, mais j'ai choisi de focaliser les évènements auxquels je participe. Je ne bois également presque plus d'alcool, uniquement du vin rouge pour des jours très particuliers. Je sais également partir des soirées sans essayer de durer jusqu'à des heures interminables. Je suis conscient que c'est un choix de vie (par ailleurs très différent de ma vie d'avant), mais je préserve ainsi mon niveau d'énergie. De même, j'utilise le weekend pour me reposer beaucoup plus qu'avant.
- Se ménager pendant ses voyages
Quand je voyage, je vais au plus court dans tous les trajets intermédiaires et je me mets toujours au couloir en avion. J'essaye également de voyager de jour et de choisir des hotels proches de mes lieux de réunion.
- J'essaye de terminer mes journées sans faire de travail supplémentaire.
Il est important de planifier son travail pour avoir peu d'heures supplémentaires à effectuer. Cela passe par demander en avance les besoins de ses supérieurs et également de savoir dire non. Être son propre patron permet également de bien gérer son temps de travail.
- Relativiser pour mieux gérer son stress
Je considère le travail comme une balle qui finit toujours par rebondir. De fait, je pense que même avec les difficultés de la sep, je trouverai toujours une occupation, salariée ou non, même si je dois tout changer. Chaque jour au travail, j'essaie ainsi de relativiser beaucoup de choses pour réduire mon niveau de stress et rester positif.
Il y aura un jour où j'arrêterai cette vie intensive pour quelque chose de plus facile à vivre, mais pour l'instant, cela reste possible à gérer.
samedi 28 janvier 2017
Vivre avec la sep: vivre sans gluten?
Aujourd'hui, il est très tendance et facile de se dire allergique au gluten et de ne pas manger de gluten. Beaucoup de pseudo-centres (non-agréés, non-remboursés) vont vous annoncer que vous êtes allergique au gluten. La plupart des gens ne sont pas allergiques au gluten, même les gens ayant la sep. Cependant, le gluten a un effet négatif sur les gens souffrant de maladies auto-immunes comme la sclérose en plaques. Comme la tendance fait qu'il est plus facile de trouver des produits sans gluten qu'il y a dix ans et que l'effet du gluten est relativement négatif sur la sep, j'ai choisi de limiter mon apport de gluten, même sans être allergique. Quand je sors, je ne demande pas spécifiquement quel produit contient du gluten, j'ai certains produits dont je sais qu'ils sont faits à base de grains et j'essaye de les éviter. Cependant, n'en faites jamais une contrainte au départ. Faites le progressivement et naturellement. Il y a du gluten dans énormément de céréales, les pâtes, les gâteaux, les biscuits, la charcuterie ou certains produits laitiers. La liste est longue, mais l'aliment le plus dur à éviter est le pain, surtout pour un français. J'ai la chance de vivre en Asie, où la tentation du pain n'est pas présente comme en France.
jeudi 19 janvier 2017
Vivre avec la sep: le jeûne thérapeutique
"Selon une récente étude, un régime hypocalorique pourrait avoir un effet positif sur le système immunitaire et atténuer ainsi les symptômes de la SEP."
suite ici
samedi 14 janvier 2017
Vivre avec la sep: la sensation avant la visite médicale
Quand c'est jour de visite médicale pour moi, j'ai toujours une sensation particulière même quand il n'y a pas d'IRM ou de prise de sang. J'ai toujours l'espoir d'entendre du médecin la phrase magique "vous êtes guéri, vous pouvez arrêter votre traitement" ou "la recherche a fait cette découverte qui va changer votre vie". Malheureusement, comme tous les rêves, cela n'arrive jamais. Voilà presque 3 ans que je contribue religieusement à l'industrie pharmaceutique. Le coût de mon médicament (un dérivé de Gilenya) pour la sécurité sociale est probablement au-dessus de 30,000 euros et si je me sens coupable de ce coût, mes médicaments sont pour l'instant nécessaires. D'une certaine façon, je permets aux gens de l'industrie pharmaceutique d'avoir des bonus confortables sur une maladie, certes rare mais longue dans le temps, donc source de profit régulière. J'ai fait des études de commerce et l'industrie toujours citée comme ayant l'image de l'île d'Hawaï est l'industrie pharmaceutique. Malade de la sep, vous pouvez vous targuez de financer les golfs des managers de l'industrie pharmaceutique. Cependant, ne soyez pas trop dur car la science a permis des progrès énormes et une amélioration de l'espérance de vie de la majorité des patients. Sans l'incitation du profit, cet élan aurait sans doute été plus lent. Mais c'est toujours une pensée qui me traverse l'esprit à chaque visite médicale.
Pour revenir à des pensées plus concrètes, utilisez la visite médicale comme une vraie discussion. Apprenez des choses sur vous, mais aussi sur l'évolution de la recherche, les techniques de nutrition ou des accessoires utiles. Ne soyez pas passif. Si votre médecin refuse la discussion, faites lui comprendre que vous cherchez à améliorer votre vie au quotidien. S'il ne veut rien partager, il faut peut-être mieux en changer. Le dernier conseil est de rester positif, de ne pas voir la visite médicale comme une sanction mais comme une étape, si possible positive.
C'était ce qui me passe par la tête lors d'une visite médicale